Shell interrompt le projet in situ Carmon Creek

Shell avait d'abord autorisé ce projet en octobre 2013, puis annoncé en mars 2015 qu'il devrait être reporté, afin de tirer parti du ralentissement du marché pour en optimiser la conception et lancer de nouveaux appels d'offres pour certains contrats. À l'issue d'un examen approfondi des différentes options de conception, des coûts et des priorités en matière d'immobilisations de la société, Shell a conclu que, à l'heure actuelle, le projet ne figure pas parmi ses priorités. Cette décision reflète certaines incertitudes actuelles, notamment le manque d'infrastructures permettant d'acheminer le pétrole brut canadien vers les marchés des produits de base mondiaux.

« Nous apportons des modifications à la composition du portefeuille de Shell, en repensant les options en amont à long terme dont nous disposons dans le monde entier. Par ailleurs, nous tenons compte des notions d'accessibilité et d'exposition, dans un environnement actuellement caractérisé par une baisse des prix du pétrole. Cela nous oblige à faire des choix difficiles au sein de Shell », explique Ben van Beurden, chef de la direction.

Shell conservera ses baux de Carmon Creek et une partie de l'équipement et continuera d'étudier les options existantes pour ces ressources. L'entreprise prévoit que cette décision entraînera une dépréciation nette, des dispositions contractuelles et des frais de licenciement et de restructuration d'environ 2 milliards de dollars, qui apparaîtront en tant qu'éléments identifiés dans les résultats du troisième trimestre de 2015. Les réserves prouvées du projet, estimées par la SEC à 418 millions de barils de bitume à la fin de l'année 2014, seront décomptées, et les ressources pétrolières récupérables du projet seront classées en ressources pour imprévus. Carmon Creek est un projet détenu à 100 % par Shell.

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