Vue aérienne d’une plateforme multipuits dans le champ de Groundbirch.

Dans le cadre de l’engagement de Shell Canada à l’égard de l’exploitation responsable, une équipe de projet s’applique à trouver des moyens de réduire l’empreinte carbone du champ gazier tout en travaillant à optimiser les activités et à augmenter la capacité de production.

L’équipe

Lorsqu’il s’est joint à Shell, Jason McGillivray avait de l’expérience dans le secteur des produits forestiers. Chez Shell, il a occupé des postes en gestion de projet et en santé, sécurité et environnement (SSE). À son poste actuel de spécialiste de l’exécution et de la construction de projets aux installations de Groundbirch, il se consacre à l’exécution de projets liés aux plateformes et aux pipelines en collaboration avec une équipe multidisciplinaire (construction, réglementation, etc.). Ensemble, les membres de cette équipe travaillent à améliorer la manière dont Shell met en valeur ses ressources de gaz naturel.

Le défi

Une des occasions d’amélioration consiste à réduire davantage les émissions de méthane. Le méthane est un gaz à effet de serre (GES) qui emprisonne plus de chaleur que le dioxyde carbone et qui a un effet sur le changement climatique beaucoup plus important à court terme. Les émissions de méthane associées à la production de pétrole et de gaz naturel peuvent provenir de la combustion, du brûlage à la torche ou de la mise à l’air, ou il peut s’agir d’émissions fugitives non souhaitées.

Shell cherche à détecter et à réduire ses émissions de méthane afin de limiter au minimum son impact et d’optimiser l’avantage que représente sur le plan environnemental l’utilisation du gaz naturel pour la production d’électricité et d’autres usages industriels et commerciaux.

« Nous avons déjà de nombreux mécanismes en place afin de réduire les émissions de méthane, explique Jason McGillivray, qui mentionne entre autres la détection et la réparation des fuites, l’entretien préventif, des mesures d’efficacité énergétique et des programmes de réduction du brûlage à la torche et de la mise à l’air. « Certains robinets utilisés dans les procédés industriels courants sont conçus pour dégager de petites quantités de méthane dans l’atmosphère. Comme des robinets de ce type sont présents au champ de Groundbirch, nous avons là une occasion d’améliorer les choses. »

Le plan

Jason McGillivray et son équipe de projet de Groundbirch ont décidé de passer à une nouvelle plateforme multipuits sans purge (ou émissions) de méthane dans l’atmosphère après en avoir évalué les avantages.

« Notre équipe a la chance de faire partie d’une entreprise où la culture de l’amélioration continue est fortement enracinée, et nous cherchons toujours comment nous pouvons mieux faire les choses, dit Jason McGillivray. Même si cette nouvelle configuration dépasse les exigences réglementaires, nous nous sommes dit que c’était la meilleure chose à faire afin de fournir de l’énergie de façon plus propre au Canada et au reste du monde. »

deux actionneurs électriques verts

La technologie

En 2017, Jason McGillivray et son équipe de projet ont proposé la première plateforme multipuits Gen 4 – une plateforme de conception améliorée dans laquelle les actionneurs sont commandés de façon électrique plutôt que pneumatique afin de réduire les émissions de méthane issues des installations de forage. Cette nouvelle configuration devrait également augmenter la capacité de production de 40 % et réduire les coûts de 15 %.

Jason McGillivray explique qu’un actionneur est un mécanisme qui sert à ouvrir et à fermer un robinet. Un actionneur pneumatique fonctionne à l’aide d’un gaz de procédé provenant du puits (le méthane), et le gaz est ensuite libéré dans l’atmosphère. Un actionneur électrique fonctionne à l’électricité, ce qui élimine le recours au méthane comme source d’alimentation.

L’avenir

Le remplacement des actionneurs pour réduire les émissions de méthane n’a absolument pas nui à la production. La première plateforme de nouvelle conception est entrée en service au milieu de janvier 2018 et s’est classée au premier rang dans la province au chapitre des émissions de gaz pour la production initiale en janvier, selon un rapport d’AltaCorp Capital. « Étant donné l’avantage que procurent les actionneurs électriques, ce sont eux que nous utiliserons dorénavant aux nouvelles plateformes du projet Groundbirch, et nous communiquerons nos connaissances aux autres installations de Shell pour qu’elles en profitent », explique Jason McGillivray, qui est déjà prêt à relever le prochain défi.

L’équipe de projet suivra le plan de gestion des GES de Groundbirch afin de réduire encore davantage les émissions de méthane en 2018 en mettant à l’essai une nouvelle méthode : utiliser de l’air produit par un compresseur (comme celui dont on se sert pour gonfler les pneus d’une voiture) plutôt que du méthane provenant des puits pour alimenter les actionneurs des plateformes existantes au champ de Groundbirch.

« En ce moment, Shell encourage la mise en valeur responsable des ressources qui a lieu dans le secteur amont au Canada et insiste sur notre rôle de chef de file dans le secteur pour ce qui est des améliorations sur le plan environnementaI : c’est incroyablement motivant de prendre part à un tel mouvement de changement positif », affirme Jason McGillivray.

Le projet Groundbirch de Shell, qui célèbre ses dix ans d’activité en 2018, est situé au nord-est de la Colombie-Britannique près de Fort St. John et regroupe quatre usines de traitement du gaz naturel et plus de 500 puits de production. Shell gère ce projet en respectant des principes d’exploitation axés sur la sécurité, le dialogue avec les collectivités voisines et des mesures de protection de l’environnement, notamment un engagement à exercer ses activités de manière à protéger la qualité de l’air et à limiter les émissions fugitives lorsque cela est raisonnablement possible.