Shell propose la construction d’une installation de captage et de stockage du carbone à grande échelle en Alberta
juill. 13, 2021
Calgary − Aujourd’hui, Shell a annoncé son intention de construire une installation de captage et de stockage du carbone (CSC) à grande échelle à son complexe de Scotford près d’Edmonton. Il s’agirait d’une étape importante dans la transformation de Scotford en l’un des cinq parcs énergétiques et de produits chimiques de Shell dans le monde, qui fournissent aux clients des carburants et autres produits à faible teneur en carbone pour l’avenir, comme l’hydrogène.
Le projet Polaris de CSC, le plus vaste de l’éventail de possibilités en matière de réduction des émissions de carbone que Shell envisage de réaliser à Scotford, permettrait de capturer le dioxyde de carbone (CO2) issu de la raffinerie et de l’usine de produits chimiques de Shell à Scotford. La phase initiale devrait être amorcée vers le milieu de la décennie, sous réserve de la décision finale d’investissement de Shell, qui devrait être prise vers 2023. Le projet Polaris devrait avoir une capacité de stockage d’environ 300 millions de tonnes de CO2 sur l’ensemble de sa durée de vie utile.
« Shell prend des mesures audacieuses pour décarboner ses activités, et le secteur en général, et le projet Polaris de CSC en est le plus récent exemple, affirme Susannah Pierce, présidente de Shell au Canada. Nos plans à Scotford concordent avec l’objectif de Shell de devenir une entreprise énergétique carboneutre d’ici 2050, emboîtant le pas au mouvement de la société. Nous voulons créer une installation de classe mondiale qui fournira aux clients des carburants et autres produits à faible teneur en carbone, ainsi qu’une capacité de stockage du CO2. Le projet Polaris contribuerait également dans une large mesure à l’objectif de Shell de disposer d’une capacité de CSC additionnelle de 25 millions de tonnes par année d’ici 2035. »
Le projet Polaris de CSC s’appuie sur le succès qu’a connu l’installation Quest de CSC de Scotford, qui a capturé et stocké en toute sécurité plus de six millions de tonnes de CO2 durant les six ans où elle a été en service. Récemment, Shell a également pris une décision finale d’investissement dans le projet Northern Lights de CSC en Norvège et participe au projet Porthos de CSC aux Pays-Bas.
« Notre gouvernement est déterminé à développer le captage, l’utilisation et le stockage du carbone pour aider à réduire les émissions et miser sur les occasions économiques émergentes, déclare Sonya Savage, ministre de l’Énergie de l’Alberta. Des projets comme le projet Polaris de CSC de Shell démontrent que l’Alberta est ouverte aux occasions d’affaires et que notre secteur pétrolier et gazier cherche avec confiance à participer à l’effort mondial en vue d’un avenir à faibles émissions de carbone. »
Durant sa phase initiale, le projet Polaris de CSC permettrait de capturer et de stocker environ 750 000 tonnes de CO2 par année provenant de la raffinerie et de l’usine de produits chimiques de Scotford. Il permettrait de réduire les émissions directes et indirectes de Shell (portées 1 et 2) jusqu’à 40 % à la raffinerie et jusqu’à 30 % à l’usine de produits chimiques. Jusqu’à 2 000 emplois seraient également créés.
Dans la seconde phase du projet, un pôle de stockage du CO2 serait créé en Alberta, qui permettrait de décarboner encore davantage les installations de Shell et de stocker des émissions au nom de tiers du secteur, Shell jouant ainsi le rôle d’exploitant de confiance en stockage du CO2. À l’achèvement des travaux et sous réserve de l’acquisition auprès du gouvernement albertain de concessions présentant des espaces interstitiels, le projet Polaris pourrait servir de pôle de stockage du CO2 d’une capacité de plus de 10 millions de tonnes par année.
À terme, le projet contribuerait à faire de la région d’Edmonton la première plaque tournante de l’hydrogène au Canada. Durant la phase initiale du projet Polaris, le CO2 capté à partir des installations de production d’hydrogène de la raffinerie permettrait la production d’hydrogène à faible empreinte carbone, qui pourrait être utilisé dans le procédé de raffinage et éventuellement être produit à grande échelle au cours de prochaines phases. Shell étudie également la possibilité de produire de plus grands volumes d’hydrogène à faible empreinte carbone et d’hydrogène d’origine renouvelable à Scotford en tirant parti du gaz naturel présent en abondance en Alberta et des sources d’énergie renouvelable de la province.
La transformation de Scotford en un futur parc énergétique et de produits chimiques de Shell s’appuie sur la position de chef de file du complexe en matière d’efficacité énergétique et de CSC, et sur la disponibilité de sources d’énergie renouvelable et de matières biologiques pouvant servir de charges d’alimentation. Le CSC et l’énergie renouvelable permettront au complexe de Scotford de traiter de nouvelles charges d’alimentation, comme des huiles pyrolytiques ou des huiles usées, afin de réduire de façon importante le CO2 issu de la production des carburants actuels. Scotford devrait devenir un parc énergétique et de produits chimiques entièrement intégré d’ici à la fin de la décennie.
Citations additionnelles :
Rod Frank, maire du comté de Strathcona : « Le comté de Strathcona est fier d’avoir sur son territoire le complexe Shell de Scotford, l’un des cinq parcs énergétiques et de produits chimiques de Shell dans le monde. L’annonce du projet Polaris de CSC, situé dans la région industrielle de l’Alberta, s’inscrit dans le plan stratégique du comté de Strathcona et favorisera tant le développement économique que la durabilité. Le projet Polaris de CSC créera des emplois, soutiendra l’économie locale, améliorera la certitude commerciale, rendra les investissements plus attrayants et contribuera à la reprise post-pandémie. Il permettra également de réduire les émissions de carbone et de faire évoluer notre région vers son objectif de devenir la plaque tournante nord-américaine de l’hydrogène, le combustible de l’avenir. »
Beth (Hardy) Valiaho, vice-présidente, Stratégie et relations avec les parties prenantes de l’International CCS Knowledge Centre : « Nous sommes ravis de l’annonce de Shell Canada. Ce projet s’appuie sur son expertise en CSC acquise au projet Quest et à l’installation de CSC de l’unité 3 de la centrale Boundary Dam. Par le projet Polaris de CSC et son potentiel de devenir un pôle de stockage du CO2 de classe mondiale, Shell Canada démontre une fois de plus son leadership dans l’utilisation à grande échelle du CSC comme moyen de réduire les émissions de carbone et d’assurer une source d’énergie responsable et durable. »
Remarques pour les rédacteurs en chef
- Le projet Polaris de CSC s’appuierait sur l’expérience acquise à l’installation Quest de CSC (dans laquelle Shell a une participation de 10 %), située au complexe Shell de Scotford, près d’Edmonton, en Alberta, tout près de la raffinerie et de l’usine de produits chimiques de Shell (appartenant entièrement à Shell). Depuis la mise en service du projet Quest en 2015, l’installation a capté et stocké plus d’un million de tonnes de CO2 par année provenant de l’usine de valorisation de Scotford, et ses frais d’exploitation ont été environ 30 % moins élevés que prévu.
- L’installation Quest de CSC est exploitée par Shell pour le compte de la coentreprise du projet d’exploitation des sables bitumineux de l’Athabasca (PSBA). La participation globale (directe et indirecte) dans le PSBA est répartie entre les sociétés suivantes : Canadian Natural Resources Limited et une société affiliée (70 %), Chevron Canada Limited (20 %) et Shell Canada Limitée par l’entremise de certaines filiales (10 %).
- Au cours de la première phase du projet Polaris de CSC, on mettrait l’accent sur la capture du carbone post-combustion provenant des installations de production d’hydrogène de la raffinerie de Scotford (reformeurs de méthane à la vapeur), et on utiliserait le CO2 résiduel de l’usine de monoéthylène glycol (MEG). Le CO2 capté à partir de l’usine de MEG permettrait de produire des produits chimiques à faible teneur en carbone (MEG à faible empreinte carbone), qui serviraient à fabriquer des produits de consommation au pays et à l’étranger.
- Le CO2 capté durant la première phase du projet Polaris de CSC serait transporté par pipeline sur 12 kilomètres jusqu’à des puits de stockage situés près de Josephburg, en Alberta. À partir de là, le CO2 serait stocké à plus de 2 kilomètres sous terre, dans la même formation cambrienne de grès de base que celle utilisée pour stocker le CO2 de l’installation Quest. Cette formation, qui s’étend sur la majeure partie du territoire albertain, a donné des résultats exceptionnels dans le cadre du projet Quest.
- Le projet Polaris capturerait plus de 90 % des émissions de CO2 liées à la production d’hydrogène dans les installations de la raffinerie de Scotford. Le projet est conçu de manière à ne nécessiter aucun apport en eau douce supplémentaire pour l’exploitation de l’installation.
- En vertu du règlement albertain sur la séquestration du carbone, une concession présentant des espaces interstitiels, ou une concession pour séquestration de carbone, donne à l’entreprise le droit de forer des puits, de procéder à des évaluations et à des essais et d’injecter en profondeur le dioxyde de carbone capturé dans des réservoirs souterrains situés sur la concession.
- Le complexe Shell de Scotford comprend la raffinerie la plus écoénergétique au Canada. La raffinerie de Scotford consomme 25 % moins d’énergie que la moyenne des raffineries canadiennes selon l’indice d’efficacité énergétique Solomon. La quantité d’énergie économisée équivaut environ à l’électricité nécessaire pour alimenter plus de 100 000 habitations (d’après la consommation d’électricité moyenne des ménages calculée par Energy Efficiency Alberta).
- Au moment de l’annonce de ses résultats du troisième trimestre de 2020, Shell a décrit comment elle entrevoyait l’avenir de ses secteurs des produits chimiques et du raffinage. Shell entend limiter son portefeuille de raffinage à un nombre plus restreint d’établissements de base intégrés aux secteurs des produits chimiques et du commerce, qu’elle désigne comme des parcs énergétiques et de produits chimiques. Ces établissements permettront de maximiser les avantages qu’offre la production intégrée des carburants classiques et des produits chimiques, tout en assurant la production de nouveaux combustibles à faible teneur en carbone et de produits chimiques à rendement élevé. Ils représentent également d’éventuels pôles de séquestration.
- Shell participe à un éventail de projets de CSC dans le monde, notamment en Australie, au Canada, aux Pays-Bas et en Norvège. Pour en savoir plus, visitez la page https://www.shell.com/energy-and-innovation/carbon-capture-and-storage-projects.html.
- La stratégie Susciter le progrès décrit comment Shell s’y prendra pour accélérer sa transition vers la carboneutralité, notamment en réduisant les émissions issues de ses activités, ainsi que des carburants et autres produits énergétiques qu’elle vend à ses clients, et en capturant et en stockant les émissions résiduelles en faisant appel à la technologie ou en les compensant. Pour en savoir plus, visitez la page www.shell.com/poweringprogress.
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